C’est l’histoire d’une fille (moi) qui avait peur des poissons. Du genre à les trouver moches, à ne pas pouvoir les toucher (morts ou vivants) et pas très à l’aise quand il est question de se baigner dans la mer en pensant à ce qui se cache sous ses pieds. Ça fait rire beaucoup de monde quand je dis que j’ai la phobie des poissons mais c’est comme ça depuis toujours. Alors bien sûr, je n’ai pas peur des petits poissons multicolores (je peux même dire que je les trouvent beaux) mais ne me montrez pas un brochet, une carpe ou tout autre gros poisson. Je n’aime pas les regarder et encore moins les toucher. Ce qui est drôle c’est que j’ai appris à nager dans une rivière (remplie de poissons) et que je pêche parfois. Par contre, si j’attrape un poisson et bien il me faut quelqu’un pour le décrocher de l’hameçon car je suis incapable de le toucher.
Alors quand Jérôme m’a annoncé au début de l’été 2019 qu’il voulait qu’on parte faire de la plongée en Martinique et carrément faire une formation de plongée sous-marine, j’ai dit NON. Très peu pour moi !
L’eau et moi
Pour vous donner une idée de mon expérience dans l’eau, il faut savoir que je n’ai vraiment aucun problème pour nager. Je n’ai pas spécialement peur de l’eau et je suis même plutôt à l’aise si je suis dans une piscine. Par contre nager en mer, c’est moins mon truc car l’idée de ne pas savoir ce qu’il y a autour de moi me dérange et comme j’ai peur des poissons, imaginez le truc.
Pour autant, je pratique de temps en temps le snorkeling quand je voyage (surtout dans des destinations tropicales ou l’eau est claire). Jérôme adore ça donc je fais l’effort et je reconnais que je passe souvent un bon moment. Je ne reste pas très longtemps dans l’eau par contre car je suis assez frileuse et au bout d’un moment, je finis par un peu paniquer. Ça dépend des endroits, du contexte, bref… je tente cette activité sans me fermer. Et faut le dire…la vie sous marine regorge de jolies choses, je ne peux pas dire le contraire !
1ère tentative : mon premier baptême de plongée
J’ai fait mon premier baptême de plongée en 2013 à l’Ile Maurice poussée par Jérôme qui m’a offert ce cadeau. J’ai eu du mal à me lancer mais en voyant une vidéo au centre de plongée montrant ce que je pourrais voir, j’ai trouvé ça magnifique (un genre d’aquarium tropical géant avec de beaux petits poissons colorés qui m’avaient l’air bien sympathique).
Le baptême de plongée s’est plutôt bien passé même si j’ai failli renoncer au moment où j’ai compris qu’on passait la barrière de corail (y’a pas des requins par là ?) et que l’eau était hyper sombre. Franchement, j’avais les larmes aux yeux tellement je me sentais mal à l’idée d’aller à l’eau. Mais je n’aime pas abandonner. J’ai regardé par dessus bord, vu le sable blanc en bas et cela m’a rassuré. Sous l’eau, tout s’est bien passé et c’était vraiment magnifique ! Je suis rentrée de cette expérience entre l’idée de recommencer car c’était superbe mais également avec une nouvelle peur : celle d’avoir un problème sous l’eau, de ne pas pouvoir respirer pour je ne sais quelle raison (problème de bouteille, perte du détendeur, etc) et une grosse appréhension au niveau des oreilles car je n’ai pas eu à équilibrer (voir l’explication Wikipedia – et je suis descendue à plus de 10 mètres – pas très réglementaire d’ailleurs il me semble…).
Bref, cet été, il était clairement hors de question que je me force à aller plonger et encore moins à aller passer une formation pour une discipline qui ne m’attirait pas plus que cela. Mais voilà, tout ne s’est pas déroulé comme je le pensais. Je vous raconte en espérant que cela puisse vous aider si vous avez des appréhensions à l’idée d’aller plonger. Je suis passée de la peur au plaisir en très peu de temps et ça, jamais je n’aurai cru cela possible !
2ème tentative : un nouveau baptême de plongée en Martinique
Début octobre (2019), j’ai rejoins Jérôme en Martinique qui y était déjà depuis plusieurs semaines pour faire sa formation de plongée. J’avais du boulot à Paris du coup l’idée était de le rejoindre pour une semaine avec au programme ses plongées le matin et la visite de l’île l’après midi. Nous logions à deux pas du club de plongée Kawan Plongée (à Sainte Luce dans le sud de la Martinique) que Jérôme avait choisi depuis des mois pour l’accompagner dans sa formation. Il avait décrété que ce serait avec ce centre et pas un autre (d’où le choix de cette destination).
J’ai vite rencontré l’équipe du club dont Jérôme m’avait vanté les mérites. Un petit club bien sympathique, à taille humaine tenu par Cécile et Eric, avec des moniteurs sympas. Je m’y rendais tous les jours pour venir chercher Jérôme à la fin de ses plongées et l’ai même accompagné sur le bateau histoire de partager d’un peu plus près ce qu’il vivait. Très sincèrement, le voir se préparer à plonger et le voir partir sous l’eau ne me donnait pas plus envie que cela. J’étais contente d’être sur le bateau, de voir le groupe partir et revenir.
Jérôme a fini par me taquiner au fil des jours en me proposant de faire un baptême juste pour réessayer. Je restais sur mes positions mais j’ai fini par céder malgré moi. Entre temps, on avait modifié nos billets d’avion retour suite à un changement de plan. Nous allions pouvoir rester plus longtemps et ce point est important pour la suite de l’histoire.
Le jour J du baptême de plongée
C’était un samedi et je n’étais pas hyper sereine à l’idée d’y aller mais en même temps l’idée de faire ce baptême avec ce club de plongée et cette équipe me rassurait. Je venais de passer plusieurs jours à les côtoyer et je n’avais aucun doute sur leur sérieux et je savais qu’ils s’adapteraient à mon cas. C’est vraiment ce qui m’a fait dire oui à un baptême.
Une fois équipée et sur le chemin pour rejoindre le bateau, je crois avoir mentionné à ma monitrice (Auriane) que j’avais peur des poissons. Histoire qu’elle le sache et qu’elle n’insiste pas une fois sous l’eau à me montrer tel ou tel poisson que je ne souhaiterai pas voir de près.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’un baptême de plongée se déroule obligatoirement avec un moniteur par personne (pour la réglementation française en tous cas). C’est lui qui vous accompagne durant toute la sortie, on est donc jamais seul sous l’eau. De même, pour un baptême, on n’est pas censé aller à plus de 6 mètres de profondeur.
Sur le bateau, j’ai eu un briefing sur l’équipement, sur comment allait se dérouler l’exploration et comment communiquer avec ma monitrice. Le fait d’avoir fait un premier baptême m’a enlevé pas mal d’appréhension mais j’avais assez peur au sujet de mes oreilles. Allais-je réussir à équilibrer mes oreilles, en aurais-je besoin (vu que je n’avais pas eu à le faire lors de mon première baptême – voir les explications plus bas à ce sujet), bref j’avais la trouille mais Auriane ma monitrice m’a vraiment mise en confiance.
Pour cette première plongée, j’ai pu descendre à l’eau par l’échelle et c’est seulement une fois dans l’eau qu’on m’a équipée de la bouteille. Facile ! On m’a demandé ensuite de mettre le détendeur en bouche et de commencer à respirer en mettant un peu la tête sous l’eau pour tester. Et c’était parti !
Je sais que beaucoup ont peur de manquer d’air, de ne pas réussir à respirer ou encore de se sentir oppressé. Les premières respirations sont assez étranges mais je vous assure qu’on finit par s’y habituer et cela assez rapidement.
La descente s’est passée sans encombre, lentement et à mon rythme accompagnée d’Auriane à mes cotés qui me tenait et qui gérait mon équipement pour la descente. Je ne me souviens plus exactement mais il me semble que j’ai eu besoin d’équilibrer mes oreilles. Pour faire court : on ressent une légère pression au niveau des oreilles. On doit donc équilibrer en se pinçant le nez, on souffle par le nez et on sent alors que tout se débloque au niveau des tympans. Cette procédure est expliquée avant la plongée bien entendu.
Auriane me demandait très régulièrement si tout allait bien et c’était le cas. Si vous avez peur pour vos oreilles, sachez qu’il n’est pas normal d’avoir mal et que si c’est le cas sous l’eau, il faut immédiatement l’indiquer à votre moniteur. Celui-ci vous fera remonter légèrement, vous demandera d’essayer d’équilibrer. Si vous y arrivez alors vous continuerez votre descente. Si ce n’est pas le cas (cela arrive parfois), vous remonterez encore un peu jusqu’à ce que vous soyez ok avec vos oreilles. J’avais une grosse appréhension à ce sujet car lors de mon premier baptême, je n’avais pas ressenti le besoin d’équilibrer (ce qui n’aurait pas du être le cas. J’ai d’ailleurs consulté un ORL suite à cela et il s’avère que certaines personnes arrivent à équilibrer naturellement, c’est très rare apparemment). Bref, quelques mois avant ce nouveau baptême, j’avais eu super mal aux oreilles rien qu’en essayant de plonger en apnée, du coup j’étais assez tendue à ce sujet mais finalement, la descente s’est faite tellement lentement que j’ai géré sans soucis : petite pression au niveau des oreilles, hop on souffle par le nez pour débloquer et on recommence autant de fois que nécessaire dès qu’on sent une gène.
Lors de mon premier baptême, j’avais eu besoin de tenir mon détendeur en bouche de peur de le perdre. C’est ce que j’ai fait cette fois encore. Par peur mais aussi parce que j’ai été opéré de la mâchoire il y a quelques années et que ça me fait mal assez rapidement. Je préférais donc me soulager la mâchoire.
Sous l’eau, je n’ai pas vraiment eu peur. C’était beau, Auriane m’a montré pas mal de choses et je n’ai ressenti aucune angoisse. Je peux même dire que j’étais bien sous l’eau et contente d’être là. Auriane s’occupait de tout pour moi : gonfler ou dégonfler mon gilet pour monter ou descendre, vérifier le niveau de ma bouteille, etc. Je n’avais qu’à profiter ! Le monde sous l’eau est tellement apaisant, on découvre vraiment quelque chose d’unique qu’il est difficile de décrire, il faut tenter l’expérience pour comprendre.
Me voyant à l’aise, Auriane a tenté de me lâcher mais j’ai vite commencé à remonter, je n’arrivais absolument pas à me stabiliser, elle m’a donc vite rattrapé et nous avons continué l’exploration. En tout, le baptême a duré 30 minutes et une fois remontée, je me suis dit que c’était passé hyper vite. Normalement j’ai vite froid dans l’eau mais la mer était à 29°C ce jour là. La température parfaite pour moi !
Sur le trajet retour en bateau, petit debrief avec Auriane et Jérôme. On parle de ce qu’on a vu, des sensations, bref, je suis contente de ma sortie et j’évoque même une certaine frustration de ne pas savoir comment me débrouiller sous l’eau. Me dire que je serai toujours accompagnée de cette façon si je ne fais que des baptêmes ne me plait pas trop (car oui j’émets la possibilité de renouveler l’expérience ailleurs).
Vous devinez la suite ? 🙂
A quai, je suis rentrée rapidement au club laissant Jérôme derrière moi. Et ce qui devait arriver arriva : me voilà au comptoir à demander à Cécile si elle a de la place pour une formation Niveau 1. Sérieusement ? Oui, ça s’est passé comme ça. Quand Jérôme est arrivé et a compris que je voulais faire la formation, je crois qu’il était tiraillé entre la joie de me voir me lancer et l’agacement en voyant qu’on aurait pu faire cette formation ensemble dès le début (il était déjà en formation pour le Niveau 3 à ce moment là – c’est qu’il progresse vite !). Mais voilà, comme je lui ai expliqué, j’avais besoin de prendre mon temps et de prendre cette décision moi même (et pas juste pour lui faire plaisir). Le fait d’avoir vu le club, d’avoir pas mal écouté Eric et Cécile et les moniteurs, ça m’a clairement mis en confiance et c’est pour moi un élément essentiel.
Du coup, je suis sortie du club ce samedi là avec un rendez-vous fixé pour le lundi matin pour mon premier cours de formation.
Formation plongée Niveau 1
La formation Niveau 1 (formation française qui a son équivalent américain avec l’Open Water) se déroule en 5 plongées (le baptême de plongée compte pour 1 plongée). Lors de ces plongées, plusieurs exercices sont réalisés pour apprendre les fondamentaux de la plongée et du temps est alloué à de l’exploration histoire de se faire plaisir. Pour le niveau 1, on descendra à -20 mètres au maximum.
Pour tout vous dire, j’ai pas mal stressée tout le week-end et le lundi je n’en menais pas large mais impossible de reculer.
Et puis finalement tous mes cours se sont extrêmement bien passés. J’ai réalisé 4 plongées(sur des sites différents à chaque fois) pour valider mon niveau 1 sur 3 jours (1 plongée le 1er jour, 2 le second et 1 le dernier). Après avoir validé mon niveau je me suis payée une plongée d’exploration histoire de me faire plaisir avec mes nouveaux acquis.
Je n’ai pas toujours eu d’excellentes conditions de plongée (sous la pluie, eau pas super claire) mais tout s’est très bien passé. Le fait de changer de site de plongée à chaque fois est un vrai plus car on découvre un environnement différent à chaque fois. Et croyez moi, la vie sous nos pieds est d’une richesse ! Même pour quelqu’un qui a peur des poissons comme moi, on est émerveillé par ce que l’on voit.
Les exercices de la formation Niveau 1
Vous vous demandez certainement ce que l’on fait comme exercices durant la formation. Et bien rien de bien compliqué en fait. Ce sont des exercices de base et très utiles pour commencer à se débrouiller seul sous l’eau. Après ces plongées, on doit pouvoir se déplacer de façon autonome et savoir réagir face à d’éventuels problèmes.
Concrètement j’ai appris à me stabiliser grâce à ma respiration mais aussi en utilisant mon gilet. C’est l’exercice qui permet de plonger sans avoir un moniteur accroché à soi comme lors du baptême. Une fois qu’on a compris le truc, c’est pas si compliqué. Au fur et à mesure des plongées on s’améliore et on apprend à connaitre son environnement et à gérer son propre corps.
En parallèle, on apprend aussi à vider son masque sous l’eau. Imaginez si votre masque se rempli d’eau (pour n’importe quelle raison) et bien il faut savoir le vider. On a réalisé cet exercice à plusieurs reprises, avec un vidage de masque partiel dans un premier temps (comprenez par là avec un peu d’eau dans le masque) jusqu’au vidage de masque complet (avec de l’eau partout dans le masque). Cet exercice ne m’a posé aucun problème car depuis mon baptême de plongée mon masque prenait l’eau quoi que je fasse (il faut que j’en trouve un adapté à mon visage d’ailleurs car c’était pénible). Du coup j’ai su faire dès ma première plongée 🙂
L’exercice qui me faisait vraiment peur c’est ce qu’on appelle le LRE (Lacher Reprise Embout). En gros, il faut enlever son détendeur de la bouche et le remettre ensuite après une très courte apnée. J’imaginais l’eau rentrer dans ma bouche (et mourir haha) mais en réalité, l’exercice n’a rien de méchant. J’ai commencé par le faire une première fois à la surface avec juste la tête sous l’eau et une fois que j’ai compris le principe, nous l’avons refait sous l’eau plus en profondeur. Si l’exercice me faisait peur, ça a été pour moi une étape hyper importante dans mon apprentissage de la plongée car une fois qu’on sait gérer ce point, beaucoup de peurs autour de la respiration disparaissent. Plus tard dans la formation, on a réitéré l’exercice mais avec une simulation de panne d’air avec mon moniteur (de façon statique sous l’eau puis de façon dynamique).
En gros voilà en quoi consiste la formation ! Lorsque j’ai pu plonger en mode “exploration” avec Jérôme à mes cotés, je me suis sentie tellement à l’aise et fière d’évoluer seule dans ce grand bleu !
Et les poissons dans tout ça ?
Sous l’eau, lors de mes plongées, je ne peux pas dire que j’ai eu de grosses peurs. Je regardais vraiment de partout pour ne pas me faire surprendre par quelque chose de trop gros trop proche de moi. Au final, j’ai vu un barracuda de loin. J’ai pas fait la fière sur le coup (et celui là, je ne l’aimerai jamais haha), je l’ai regardé de loin pour être sûre qu’il ne s’approche pas. A ce qu’il parait ils sont curieux ! C’était marrant car lorsque je l’ai vu, j’ai regardé les autres plongeurs (dont Jérôme) et tout le monde a fait comme si de rien n’était. Etrange… Une fois hors de l’eau, j’ai appris qu’ils avaient fait exprès de ne pas regarder le barracuda pensant que je ne le verrai pas !
J’ai aussi vu une grosse murène (alors qu’on m’avait dit qu’il n’y en avait que des petites). Pas de chance pour moi mais finalement, j’ai pris le temps de l’observer de loin et c’était pas si terrible à voir. En fait pour résumer, j’ai remarqué que la plupart de mes peurs des poissons disparaissaient presque toutes sous l’eau. C’est assez difficile à expliquer mais en gros, sous l’eau les peurs s’envolent alors que si je suis dans l’eau la tête hors de l’eau, j’ai bien plus peur car j’imagine tout un tas de choses sous mes pieds. Un point important également : les moniteurs du club prennent le temps d’expliquer le comportement des poissons, du coup ça aide à comprendre certaines choses et à rationaliser ses peurs. Exemple concret : j’ai peur des murènes avec leur bouche grande ouverte. Pour moi c’est qu’elles veulent me croquer et bien non ! Lorsqu’elle se repose, la murène ouvre et ferme lentement ses mâchoires pour bien respirer. Une fois qu’on a compris cela, c’est de suite moins flippant. Bon par contre, je viens de regarder sur internet des photos de grosses murènes à l’instant et je peux à peine les regarder. Je n’arrive pas trop à expliquer pourquoi je me sens mal face aux photos et qu’une fois sous l’eau, je n’ai pas ce malaise. Si quelqu’un a une explication…Mystère !
En tous cas, la Martinique a des fonds marins assez exceptionnels. Il y a des sites de plongée très différents, beaucoup de choses à observer. Jérôme qui a fait bien plus de plongées que moi a pu voir des raies, des tortues, des poulpes, des hippocampes, etc. Tout un univers passionnant à découvrir !
La suite ?
On avait prévu de repartir plonger en Martinique en mai 2020 pour continuer mon apprentissage en faisant le niveau 2 (et peut-être même 3). Mais finalement avec la crise sanitaire du coronavirus, nos plans sont remis à plus tard. On ne sait pas du tout quand nous pourrons y aller. Ce qui est sûr c’est que je compte continuer la formation dès que je le pourrais et ce sera avec Kawan Plongée. Pour le moment je n’arrive pas à me projeter avec un autre club et c’est tant mieux car j’ai très envie de repartir en Martinique pour aller faire la fameuse plongée au Diamant !
Pour résumer, si comme moi vous avez peur de plonger mais que vous avez quelque part au fond de vous envie d’essayer, je dirai qu’il faut réunir les bonnes conditions pour se lancer :
- Trouver le bon centre de plongée : c’est pour moi l’élément le plus important. Si vous vous sentez en confiance avec les moniteurs du club, que vous pouvez parler de toutes vos appréhensions sans gène, je vous assure que c’est quasi gagné ! Le club avec qui j’ai fait de la plongée à Maurice n’était pas mauvais mais il manquait clairement un petit quelque chose. Là chez Kawan Plongée, les choses ont vraiment été différentes. J’ai pu parler de toutes mes peurs sans gène. Eric est très pédagogue en plus de cela : il explique tout avec un réel plaisir, dans le détails et de façon posée. Sous l’eau c’est pareil : durant les exercices, j’avais peur de ne pas le comprendre tout était limpide également. J’ai aussi beaucoup apprécié toutes les explications fournies par tous les moniteurs au sujet de la faune et la flore sous marine. J’ai appris plein de choses et connaitre l’environnement dans lequel on évolue permet d’effacer certaines peurs. A ce sujet, Cécile écrit de petites chroniques très sympa sur pas mal de poissons que l’on peut rencontrer, à découvrir sur leur site web.
Pour la petite histoire, Jérôme a trouvé ce club de plongée sur recommandation. N’hésitez pas à faire des recherches en amont, puis communiquer avec le club avant votre venue pour vérifier que cela colle bien. Et pis sinon, et bien vous avez LA bonne adresse avec Kawan Plongée 🙂 - Trouver le bon moment : il faut le sentir. Je suis persuadée que l’état d’esprit dans lequel on se trouve joue beaucoup sur le ressenti et l’expérience. Prenez votre temps et ne vous mettez pas la pression.
- Trouver le bon endroit : je pense que l’endroit compte aussi. Perso, je n’irai pas faire un baptême de plongée dans une eau froide ou qui ne me plait pas. En Martinique, c’était parfait car l’eau était chaude. Je n’ai jamais eu froid et ça c’est vraiment plaisant.
Eric et Cécile ont vendu leur centre Kawan Plongée. Il a été repris par une nouvelle équipe en 2022. A ce que je sache, le sérieux et la pédagogie des nouveaux propriétaire est toujours là donc vous pouvez y aller !
Si vous voulez réservez un baptême de plongée chez Kawan Plongée vous pouvez le faire directement ici en ligne (60€/ pers) (attention pendant les vacances scolaires les plannings peuvent vite se remplir.
Autres centres plongées sérieux pour un baptême de plongée (ou plus) selon votre lieu de séjour.
- Baptême de plongée aux Trois-Îlets (70€/ personne)
- Baptême de plongée au Marin (50€ / personne)
- Baptême de plongée aux Anses-d’Arlet
- Baptême de plongée à l’Anse à l’Âne
FAQ Plongée en Martinique
Vous avez été plusieurs sur les réseaux sociaux ou même de vive voix à me poser des questions sur la plongée. Cela m’a fait réaliser que pas mal de personnes ont des appréhensions (comme moi – pour tout un tas de raisons) et n’osent donc pas faire un baptême de plongée malgré l’envie. Du coup, voici une petite section questions / réponses pour essayer de vous rassurer et répondre à des interrogations de base.
Se sent-on oppressé avec tout le matériel ?
Je crois que c’est la question qui revient le plus et la principale peur. Je l’avais moi aussi surtout après mon baptême bizarrement. Respirer sous l’eau avec le détendeur en bouche peut paraître compliqué mais on s’y habitue très vite. Il faut prendre le coup, respirer profondément, essayer de se calmer et ça finit par être quelque chose de naturel ensuite. Pour mon baptême, ma monitrice m’a fait respirer avec la tête hors de l’eau et juste la bouche dans l’eau pour m’y habituer. Au départ, c’est normal, on a l’impression qu’on aura jamais assez d’air mais ça finit par passer. C’est juste un coup à prendre.
Porter un masque réduit un peu le champs de vision. J’y suis assez sensible du coup il est important de bien le choisir et d’essayer d’en prendre un assez large si besoin (mais qui va bien avec votre morphologie). J’en ai changé à plusieurs reprises pour voir celui qui me conviendrait le mieux. C’est super important d’échanger sur vos sensations, sur ce qui va ou ne va pas pour adapter le matériel. Idem pour l’embout du détendeur. Il en existe des différents (je ne le savais pas) et j’ai pu en avoir un qui allait bien avec ma mâchoire opérée.
J’ai peur de rester bloquer au fond
Je pense qu’on a tous cette peur mais il n’y a aucune raison de rester bloquer au fond. Pour un baptême, on ne descend pas très profond et si c’est quelque chose qui vous effraie, je pense que votre moniteur s’adaptera à cela pour descendre moins bas ou y aller plus tranquillement. Tout se fait par étape. Et quand on commence à comprendre comment tout fonctionne, beaucoup de peurs s’envolent et on se rend compte que certaines sont irrationnelles. Je suis descendue à -20m et franchement j’appréhendais pas mal. Au final, je ne me suis même pas aperçue que j’étais descendue si bas.
Je panique (ou j’ai peur de paniquer ou de suffoquer) pour respirer
C’est comme tout, il faut prendre son temps. Apprendre à respirer la tête hors de l’eau, juste la bouche dans l’eau avec le détendeur. Le faire jusqu’à ce qu’on le sente bien et ensuite descendre.
Comme toi j’ai peur des poissons, comment gérer cette peur
Bien en parler avec son moniteur qui adaptera la plongée. Il y a des sites qui sont plus propices pour voir telle ou telle espèce alors on peut adapter. Après, impossible de dire ce que l’on verra une fois sous l’eau. Je n’avais pas du tout envie de voir un barracuda et c’est arrivé (et j’ai survécu haha). Il faut être préparé à ces rencontres et savoir comment réagir pour ne pas paniquer. J’ai appris par exemple que le barracuda était un poisson curieux et qu’il peut s’approcher. Si c’était le cas, je sais qu’avec mon second détendeur, je peux lui envoyer de l’air, ce qui va faire des bulles et le faire fuir. Apprendre sur son environnement, sur ce qui nous fait peur rassure beaucoup je trouve.
La bonne surprise, c’est qu’on fait aussi de belles rencontres sous l’eau : les tortues, des espèces de poissons dont on imaginait même pas l’existence et qu’on trouve super à observer (mes préférés : les poissons coffres). Et puis quand on finit par te sentir à l’aise, je peux vous assurer qu’on ressent une grande liberté en étant sous l’eau. Et c’est là que l’addiction commence !
N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions (je pourrais les ajouter ici) ou si vous voulez discuter de vos peurs avec moi 🙂
C’est clair que c’est addictif ! Quand j’y pense, j’ai encore une appréhension mais je sais qu’une fois à l’eau, je retrouverai toutes les bonnes sensations, notamment de liberté ! Prends soin de toi également 🙂
La plongée c’est addictif !! Entrer dans un autre univers qui n’est pas fait pour nous, depasser ses peurs et ses phobies les plus profondes. Et ressentir ce vertige en planant au-dessus de l’immensité liquide. Mais aussi découvrir une vie incroyable, faite de couleurs et de mouvements fluides, comme débarrassée des poids qui nous collent à la terre. Je pourrais en par des heures je crois. Dès que tu pourras replonge, n’hésite pas !
Merci de ce beau voyage, encore un, surtout en ce moment.
Prends soin de toi et de toute la petite famille 😉