Port Louis, capitale de l’Ile Maurice ! Son marché appelé aussi bazar est un passage selon moi obligatoire pour tout touriste qui souhaite s’imprégner de la culture mauricienne. Je vous propose un petit reportage sur ce marché aux odeurs inoubliables qui vaut le détour si vous êtes de passage à l’Ile Maurice.
Le marché central de Port Louis est l’un des plus anciens sites de l’île (plus de 2 siècles). Quelle que soit la période de l’année, ce marché installé sur Queen street près de la gare centrale d’autobus est ouvert tous les jours. Prisé par les mauriciens, on y trouve des fruits et des légumes en abondance tout au long de l’année d’une qualité irréprochable.
La partie fruits et légumes se trouve sous un espace couvert ce qui est bien pratique car le soleil tape fort même en hiver à Port Louis (période à laquelle nous y étions). Nous nous sommes rendus au marché à deux reprises lors de notre séjour et je vous conseille si vous le pouvez de vous y rendre de bonne heure le matin pour éviter la foule.
Arrivés quasiment à l’ouverture, nous pouvions arpenter les allées et flâner tranquillement autour des stands.
Les fruits et légumes sont bon marché à l’Ile Maurice et la qualité au rendez vous. Comme vous pouvez le voir sur les photos, les étals sont soignés et propres.
Voici donc quelques photos de stands qui nous ont plus et qui représentent en image le marché de Port Louis.
[notification type=”notification_info” ]Le saviez vous ?
Les tomates sont communément appelées “pommes d’amour” à l’Ile Maurice. En réalité, toutes les tomates ne s’appellent pas “pomme d’amour”. Seule la variété locale (qui pousse sur l’île donc) possède cette appellation. C’est une tomate au goût particulier qui est beaucoup utilisé dans la cuisine mauricienne notamment pour préparer le satini pomme d’amour. [/notification]
Les oignons rouges proviennent, je pense, de Madagascar car la production mauricienne n’est pas assez importante. Ils sont intégrés dans de nombreux plats et notamment consommés crus. Excellent pour donner du peps aux salades !
[notification type=”notification_info” ]Le saviez vous ?
Les mauriciens en consomment environ 8.5Kg par an et par personne tandis qu’en France nous n’en consommons que 4.5Kg par an et par personne.[/notification]
On trouve également des produits frais autres que les fruits exotiques et légumes sur le marché.
Sur la photo suivante, ce sont des nouilles chinoises fraîches pour confectionner le fameux mine frit (certainement mon plat préféré).
Des étals de manioc dans un coin du marché. Je ne saurai vous dire comment le manioc est consommé et en quelle quantité mais j’ai pu trouver du pouding de manioc à la sortie du marché que je me suis empressée d’acheter car j’avais un très bon souvenir d’enfance de ce dessert.
On trouve à coup sûr des stands de petits ananas. Ils sont excellents comparés à ceux que l’on peut trouver en France (les petits ananas importés en France sont d’ailleurs vendus à des prix excessifs…). Ils sont vendus ici dénudés de leur écorce, prêts à être consommer.
[notification type=”notification_info” ]Le saviez vous ?
Les petits ananas sont souvent consommés avec du piment. Un mélange sucré-salé étonnant pour nous européens.[/notification]
Dans un autre espace, on trouve deux allées dédiées à la vente de produits prêts à consommer où les mauriciens s’arrêtent volontiers le matin avant d’aller travailler ou encore à midi pour le déjeuner. On y trouve des sandwichs (garnis de viandes, de légumes dans des pains ronds comme on le voit sur la photo), des plats prêts à être consommés (mine frits, riz frits, etc). Une salle à l’étage permet de manger assis, le temps d’une petite halte ou d’une pause déjeuner.
Dans un coin près d’une entrée, on vend des aloudas qui sont très appréciés par temps chaud. Ce sont des boissons à base de lait et de graines de basilic indien (appelé « toukmaria » à Maurice : il s’agit de petites graines noires qui, plongées dans l’eau, gonflent et s’enrobent d’une substance cotonneuse blanche) que l’on consomment très froid ou en version glacée. On trouve des aloudas à la vanille et à la fraise.
Me voici là sur photo, en train de consommer un alouda glacé à la vanille. Délicieux !
Et voici mon stand préféré ! Un stand où l’on vend de délicieux dholl puri, peut être les meilleurs que j’ai pu manger durant tout mon séjour (et j’en ai consommés pratiquement tous les jours).
Les dholl puris sont des espèces de galettes souples faites à base de farine et de pois cassés jaunes (dhall) que l’on consomme garnis d’un rougaille de pois blanc, une sauce tomate, une sauce à la coriandre et du piment (je vous conseille de ne pas prendre le piment car c’est déjà pas mal épicé).
Les mauriciens en consomment matin, midi et soir. Il faut dire qu’un dholl puri coûte 10 roupies (25 centimes d’euros).
Ci-dessous, des dholl puris sur la gauche. Des faratas au centre (sorte de crêpes plus épaisses que les dholl puris) et les rougailles, sauces sur la droite.
Et voilà comment sont garnis les dholl puris et je vous garantis que le vendeur ne perd pas de temps. En deux trois mouvements, le dholl puri est garni, roulé et emballé dans son papier, prêt à être consommé.
Me voici, à la sortie du marché avec mon dholl puri quotidien. Essayez, c’est vraiment très bon et addictif !
En face du stand de dholl puri, nous nous sommes arrêtés pour acheter une pâtisserie que j’affectionne particulièrement. le puit d’amour : une pâte brisée, une crème onctueuse qui ressemble à un mélange de crème pâtissière et de chantilly recouverte de noix de coco.
A la sortie du marché couvert et en rejoignant la gare de bus, on trouve tout un tas de magasins qui vendent du riz, des épices mais aussi des étals éphémères disposés le long des trottoirs.
Magasin longeant le marché couvert.
Des marchands ambulants vendent également aux abords du marché, des dholl puris, les fameux poudings de manioc et aussi des glaces (que l’on n’a malheureusement pas trouvées à cause de la période).
Je ne vous ai pas parlé d’une autre partie du marché. Celle où l’on peut trouver des souvenirs destinés plutôt aux touristes. Lorsque l’on rentre dans cette partie du bazar, les vendeurs sont à l’affût du client. Ils se mettront en quatre pour vous trouver quelque chose à acheter. Cela peut être gênant mais un simple refus coupera la discussion. Sachez qu’on vous proposera souvent des prix plus élevés qu’il ne faudrait car à Maurice, il faut négocier. Ce n’est pas quelque chose d’évident à faire mais il vaut mieux s’y mettre rapidement au risque de payer trois fois le prix si vous acceptez de suite le prix demandé.
Petits conseils pour éviter les arnaques (car il faut le dire il y en a) :
- Fixez vous un prix au préalable dans votre tête avant de commencer une négociation de prix. Tout se négocie et même si certains prix vous semblent bas, ce n’est pas une raison pour ne pas payer le vrai prix alors comparez, négociez !
- Faites le tour des boutiques aux abords du marché (ou les locaux se rendent), vous trouverez parfois les mêmes produits mais trois fois moins cher (au juste prix). Ce n’est pas parce que l’on est touriste qu’il faut payer plus cher.
- Pour la vanille : vous serez certainement sollicité par des vendeurs de vanille. Nous n’avons pas tout vu mais nous y avons vu des prix assez élevés. Essayez de négocier ou préférez acheter votre vanille en supermarché (Super U de Grand Baie par exemple). Les prix sont corrects, sans surprise et la qualité au rendez vous. Pour la petite anecdote : nous avions lu sur les forums qu’il fallait mieux acheter la vanille en supermarché. Une fois sur le marché et avec les prix en tête nous avons pu négocier un prix correct. Nous avons donc pris quelques gousses de vanille fraîches mais malheureusement, au retour en France celles-ci avaient moisi alors que celles achetées au Super U sont arrivées intactes. Malchance certainement mais aussi un conditionnement plus adapté en supermarché. Faites donc attention à ce que vous achetez et au conditionnement.
Enfin si vous voulez tout savoir de la street food, je vous recommande ce food tour pour découvrir toutes les saveurs de l’Ile Maurice mais également son histoire culturelle.
J’espère que cet article vous aura donné une bonne idée de ce qu’est le marché de Port Louis et vous aura donner envie de vous y rendre si vous vous rendez à l’Ile Maurice.
9 Comments
Elo
Ca donne envie le Dholl puri !
Aurelien
La première photo, tu l’as prise à l’étage.
Il ne faut surtout pas monter la haut, c’est pire qu’un souk pour les touristes, je me suis fais harceler comme jamais 😀
Sinon, tu ne vas jamais me croire, j’ai gouté à mon premier alouda et au puit d’amour exactement au même endroit il y a quelques années.
Et c’est clair que l’alouda c’est une tuerie !
Céline
Oui prise à l’étage mais pas dans le souk. Là c’était juste au dessus des vendeurs d’alouda (un espace pour manger). Après pour le souk, c’est clair qu’on se fait courir après mais c’est le jeu. Perso, je répondais “non merci” avec un sourire et je passais mon chemin 🙂 C’est marrant que tu es acheté au même endroit !!! Le monde est petit 🙂
Florence
Voilà un article à imprimer et à glisser dans son carnet de voyage pour Maurice.
Merci pour toutes ces informations qui seront utiles à celles et ceux qui auront la chance comme toi d’y aller !
Céline
Merci Florence !
Pico
merci pour cette visite du bazar; je vais a Maurice en avril et tes commentaires me seront très utiles
Guillaume
Rien que pour l’alouda, j’ai envie de partir, là, maintenant
Dylab
Merci pour cette visite, cela fait 4 ans que je n’ai pas été là bas et maintenant que je suis adulte, cela me donne envie de faire un tour sur mon île natale ! Par ailleurs, tous ces clichés me rappelent beaucoup de souvenirs d’enfance, merci encore !
Surimy
Article bienvenu et agréable à lire ! Merci pour tous ces amuse-bouche précurseurs de cette visite où je saurai déjà que choisir pour me régaler !