Dans le cadre de ma participation au programme NBE Finland, j’ai séjourné quelques jours en Lettonie pour découvrir ce petit pays mais surtout sa gastronomie. Avant de vous présenter Riga la capitale, je tenais à partager avec vous une expérience qui a marqué ce court séjour.
Après avoir passé plusieurs jours intensifs en conférences, mes compagnons blogueurs et moi étions impatients à l’idée de passer une après-midi “sauna”. Je connais la popularité du sauna en Finlande mais je ne savais pas que cette pratique est aussi populaire en Lettonie. Celui-ci se pratique différemment, chaque pays à ses rituels. Celui que j’ai testé est un moment qui restera inoubliable, tant pour le cadre que pour l’expérience en elle-même.
Mon expérience : j’ai testé le sauna en Lettonie (nue ou pas ?)
Accompagnée d’Elena (blogueuse autrichienne) et Rebecca (blogueuse danoise), nous sommes arrivées là où tout allait se dérouler après 5 petites minutes en voiture depuis l’hôtel. Deux cabines en pleine nature : la première pour se changer, l’autre pour le sauna.
Entre les deux cabines, on peut voir le lac où nous allons devoir nous “baigner”. Bien que j’habite en Laponie et que je pratique le sauna régulièrement, je n’avais jamais tenté l’expérience encore. Je suis plutôt du genre frileuse alors renter dans de l’eau glacée, non merci !
Mais cette fois, il semblerait que je n’ai pas le choix alors je me laisse guider en me disant qu’on verra bien comment se passe la suite 🙂
Après avoir enfilé nos maillots de bain, nous avons rejoins la seconde cabine où se trouve le sauna. Les quelques pas dehors en peignoir me font dire qu’il sera vraiment difficile d’aller dans l’eau glacée.
On commence alors le rituel du sauna (plutôt des saunas) sous la direction de 2 “masters” qui pratiquent ce rituel ancestral depuis bien des années.
Nous entrons dans la pièce chauffée pour notre premier sauna. Nous sommes toutes les trois bien installée au chaud. L’un des “masters” (personne qui dirige le rituel) agite parfois des branches et des feuilles autour de nous. Ça sent bon et l’air devient plus chaud encore. Cela me parait bien étrange comme pratique mais cela devient tout fait naturel quand ils le font. Je me rends compte que j’ai du mal à rester en place. Très vite je décide de sortir, la chaleur m’étouffe.
photo : Elena Paschinger
A la sortie, on m’indique qu’il faut maintenant aller dehors pour me refroidir en me versant de l’eau froide sur le corps. Je m’exécute : 2 sceaux d’eau bien froides (mais pas glacée) et je rentre à l’intérieur. De là commence le premier temps de repos. Je m’allonge sur un long fauteuil et je m’hydrate avec un thé aux plantes tout en grignotant des baies séchées. C’est un moment bien relaxant. On discute, on ferme les yeux, on prend le temps tout simplement. J’ai bien cru m’endormir d’ailleurs.
Ensuite, il est temps de passer au second sauna. Là nous allons y aller une à une. Le master nous explique qu’il vaut mieux être nue pour les prochaines étapes. Sur le moment, je ne fais pas trop attention à ce qu’il raconte car pour moi, il est hors de question d’enlever mon maillot de bain. Et oui, je suis pudique et je n’ai pas très envie qu’on me voit nue. Pour Elena, ce n’est absolument pas gênant car en Autriche, les bains se font nues. Elle s’exécute sans complexe et passe la première.
Pendant qu’Elena est dans le sauna, l’un des masters nous explique que pour vivre l’expérience jusqu’au bout, le port du maillot n’est pas une bonne chose. Celui-ci reste mouillé sur nous et pour la dernière partie, c’est à dire la baignade dans le lac, ce n’est pas recommandé. Le maillot restera froid et le corps ne réagira pas de la même façon que si nous étions nue. C’est à ce moment là que je commence à réfléchir à l’idée de me mettre nue. J’aime vivre les expériences jusqu’au bout même si je suis plutôt sceptique sur certaines expériences mais je comprends que c’est la façon traditionnelle de le faire. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons fait 2 groupes (les femmes et les hommes ensuite).
Elena sort su sauna et me rassure en m’expliquant que le processus à l’intérieur du sauna se passe très professionnellement. Je me décide alors et j’enlève mon maillot. Alors même si je l’ai enlevé, ce n’est pas pour autant que je me suis promenée nue. Je me suis enroulée dans une serviette et j’ai attendue d’être dans le sauna pour l’enlever. Je crois que ce qui me gênais le plus, ce n’était pas d’être nue devant les deux masters mais devant mes nouvelles copines blogueuses 🙂
Ce second sauna est plus chaud. Le rituel est différent. Allongée sur le ventre, le master agite les branches au dessus de mon corps dans un premier temps. Puis viens le gommage. On procède ensuite à l’autre face.
Il est ensuite temps de sortir. Je m’enveloppe dans ma serviette comme je peux et je me dirige une nouvelle fois dehors près du bac d’eau. J’enlève la serviette au dernier moment et j’attends qu’on me verse de l’eau froide pour me rincer.
Je rentre de nouveau à l’intérieur pour un moment de relaxation. Je me sens plutôt légère mais ma tête me fait toujours mal. J’aurais aimé m’en débarrasser mais un peu malade ces derniers jours je ne pouvais pas trop espérer de ce coté là.
Viens ensuite le troisième et dernier sauna. Nouveau rituel avec les branches sur les deux faces. Ce troisième sauna est encore plus chaud que les précédents. Il faut que la température du corps monte au fil des saunas pour ressentir tous les effets.
Je suis prête à sortir et à aller dans l’eau du lac. On m’y escorte pour ne pas glisser, toujours avec ma serviette enroulée autour de moi. Je l’enlève au dernier moment. Une fois devant l’escalier, je ne réfléchis pas trop, il faut y aller. Je peux vous dire que ca m’a bien aidé d’être nue car j’ai préféré être dans l’eau que de rester à me montrer (surtout que j’ai demandé en dernière minute à Elena de me filmer).
Mes chevilles sont dans l’eau, je marque un temps d’arrêt (erreur !), c’est vraiment très froid !
Et puis j’y vais. D’une traite mais je remonte aussitôt. Je ne plonge pas ma tête sous l’eau comme on me l’indique, c’est assez pour moi 🙂
Les masters me raccompagne jusqu’à la terrasse de la cabine. Ils me disent d’y aller doucement car je suis un peu trop speed (normal il fait froid !). On m’allonge ensuite sur un gros coussin type Fatboy et on me couvre de couvertures. Et là…la magie opère !
Bien emmitouflée, je sens mon cœur battre lentement. Je ne sens que lui. Tout le reste de mon corps est léger. J’ai rarement eu un moment de bien-être comme celui-ci. Je comprends alors ce que le master voulait nous faire vivre et ressentir.
Est-ce-que je le referai ? Absolument !
J’ai terminé la journée bien détendue et heureuse d’avoir laissé mon scepticisme dans le vestiaire. C’était une belle expérience que je ne suis pas prête d’oublier !
Merci à mes copains blogueurs : Elena, Rebecca, Jerry, Michael et David avec qui j’ai passé quelques jours bien accompagnée 🙂
photo : Elena Paschinger
[box type=”info”]Infos pratiques:
Rituel du sauna letton réalisé à l’hôtel Ezeri
Sur réservation.
2 personnes 150€ pour deux à trois heures de rituel
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Cette activité a été réalisée dans le cadre de ma participation à NBE Finland. Ce séjour en Lettonie est soutenue par Air Baltic et le LIAA qui m’ont choisi pour découvrir la Lettonie durant quelques jours. Bien qu’invitée, le choix éditorial et contenu de cet article représente mon avis personnel afin de partager mon expérience le plus sincèrement possible.
Bonjour Maxence, vous avez le lien en fin d’article 🙂
Bonjour Céline,
Pouvez avoir la gentillesse de nous donner les coordonnées pour faire ce sauna traditionnel ? Merci beaucoup
Merci pour tout commentaire ! C’est vrai que culturellement c’est dur pour nous françaises. J’ai aimé osé et j’ai trouvé ca top. Je n’hésiterai pas à recommencer en tous cas 🙂
Ah, ces Français(es) et leur pudeur, “il faut du courage pour se mettre nue” etc.!
Dans bien des pays, c’est tout à fait naturel, on se met nue comme les Françaises se mettent en maillot de bain.
Et puis, quand on l’a fait, alors qu’avant on se disait “mais ça change quoi d’être nue?”, on réalise que ça change tout: une impression de liberté et de bien-être inconnue jusqu’alors.
Cela libère non seulement le corps, mais aussi l’esprit.
Après, on a des regrets. On se dit “j’ai vraiment été bête de ne pas l’avoir fait plus tôt”, on regrette aussi de ne pas pouvoir le faire plus souvent, et on se dit aussi “mais, j’ai vraiment été une idiote d’avoir toutes ces appréhensions envers la nudité”.
J’ai découvert la baignade nue en Allemagne, alors que j’étais au lycée (échange). Nous sommes allés au lac du coin, une quinzaine de Km à vélo sous un chaud soleil d’été. Arrive le lac, les gars et les filles commencent à se déshabiller. Là, gros regret de ma part: je n’ai pas pris de maillot de bain!
– Un maillot de bain? me dit-on, mais ça ne sert à rien!
Et effectivement, je vois que la plupart se mettent nus (ou les plus pudiques sont seulement seins nus; mais c’était juste quelques-unes), et là, je me dis “bon, il fait vraiment chaud, ça me tente quand même”.
J’ôte mes vêtements et en moins d’une seconde, je me retrouve à l’eau. Et là, la révélation!
Je me sens bien, je ne me suis jamais vraiment sentie si bien.
Et alors que j’étais rentrée en moins d’une seconde pour qu’on ne me voie pas, quand je sors, je reste nue, nous avons pique-niqué, j’ai fait une petite sieste.
Après, je n’ai jamais pu remettre de maillot, sauf quand c’était obligatoire.
(Mais en France, soit je passe désormais mes vacances en centre naturiste, soit je vais sur des plages naturistes, soit alors je marche le temps qu’il faudra pour trouver un coin tranquille. Me baigner, me bronzer en maillot? L’horreur!)
Les Allemands en rigolent de nos pudeurs de Français. Là où nous racontons des histoires belges ou de blondes, ils se moquent des Français qui craignent plus que tout qu’on voie leurs fesses.
Je ne suis pas allée en Lettonie, mais je suppose qu’ils en font de même (ou ils se moquent des Polonais, encore pires que les Français sur ce sujet).
Parce que dans les vestiaires en Allemagne, tout le monde se change et douche nu (et dans les piscines, on ne vous laissera pas rentrer dans les bassins si vous vous êtes douchée en maillot). Il n’y a notamment pas de cabines pour se changer (même si on m’a dit que maintenant, ils en avaient installé quelques-unes depuis qu’il y a des migrants).
Je crois que j’aurais eu les mêmes réticences que toi à me mettre nue ! C’est pas trop dans notre culture de gambader les fesses à l’air… Et puis sauté dans l’eau froide, j’aurais hurlé ahah mais ça devait être génial vu la façon dont tu conclues l’article 🙂
De l’extérieur, ce rituel parait un peu “barbare” mais expliqué comme tu l’as fait, on saisit mieux les bienfaits de toutes ces pratiques!
J’aurais partager cette expérience pour quelque chose alors 🙂 Merci pour ton petit mot !
Je t’assure que pour moi ca a été assez terrible. Je me suis découverte au denier moment 😉
Tu m’as convaincue ! Si l’opportunité se présente à moi je penserais à toi et j’irai les yeux fermés. C’est la sensation finale que tu as si bien décrite je trouve qui m’a donné envie de ressentir la même chose 🙂
ça avait l’air d’être une expérience assez exceptionnelle ! Je ne sais pas comment tu as eu le courage de te mettre à nue ; la grande timide que je suis a des sueurs froides rien que d’y penser ha ha