Cela fait des mois que je voulais écrire cet article. Par manque de temps, je l’ai repoussé semaine après semaine. Je prends enfin le temps aujourd’hui de vous parler de ma plus belle rando : une randonnée de nuit au Plateau de Bure dans le Massif du Devoluy.
Tout cela remonte à l’été 2012. A l’époque, ca allait être ma plus grosse rando (plus de 1000 mètres de dénivelé sur environs 8 kilomètres). Je n’ai pas trop réfléchi à la difficulté pour tout vous dire. Jérôme qui avait déjà fait cette rando m’en avait vanté les mérites à maintes reprises. J’étais donc toute excitée à l’idée de la faire.
Petite particularité, nous avons décidé de faire cette randonnée de nuit. On aime l’ambiance nocturne avec Jérôme et nous avons réussi à convaincre quelques amis de se joindre à nous. L’idée était d’arriver au sommet de nuit pour pouvoir contempler le paysage lunaire puis d’aller jusqu’au Pic de Bure pour observer le lever du soleil.
Nous sommes donc partis de Grenoble en fin de journée après avoir vérifié une dernière fois la météo (qui semblait prédire des orages les jours précédents). Nous sommes allés jusqu’au lieu dit l’Enclus puis nous nous sommes garé au Dévoluy (route D147) sur le parking où se trouve le départ de l’ancien téléphérique (téléphérique tombé en 1999 faisant 21 morts – il en existe un nouveau depuis 2015).
Nous avons commencé notre randonnée ici en passant par la Combe de Corne et dès les premiers mètres la pente est raide ! J’avoue que c’était mal parti pour moi. Mes compagnons de rando sont des habitués et marchent plutôt bien. A l’époque j’étais vite contrariée à l’idée d’être moins performante que les autres et surtout à l’idée de les ralentir. J’ai donc pesté seule un petit moment derrière à tenter de les suivre.
Puis nous avons changé de stratégie, ou du moins on m’a imposé de passer devant pour donner le rythme. Forcément j’ai eu le réflexe de vouloir marcher plus vite pour ne pas qu’ils aient l’impression de se traîner 🙂 Puis au fil du temps, j’ai trouvé mon rythme et j’ai pu monter sans trop peiner.
Une fois arrivée sur le plateau à 2552 mètres d’altitudes, c’est l’émerveillement. J’ai l’impression d’être sur la lune et surtout, j’admire les radiotélescopes si immense face à moi. C’est l’IRAM qui exploite le site. Et les scientifiques du monde entier exploitent ces radiotélescopes pour scruter l’espace.
Nous avons eu la chance de visiter l’observatoire. C’était assez impressionnant mais je dois vous dire que je n’ai pas tout compris aux explications. Trop scientifique pour moi !
A lire : mes conseils pour photographier les étoiles
Le jour a fini par se lever, nous avons alors repris le chemin direction le Pic de Bure pour observer le soleil se lever.
Nous sommes arrivés tout juste. On a d’ailleurs abandonné nos sacs en route pour pouvoir être plus rapide !
On est resté un moment là à contempler ce magnifique paysage tout en profitant des rayons du soleil sur nos visages. La nuit avait été froide, même en plein été. Nous n’étions pas mécontent de nous réchauffer enfin.
Puis nous avons pris le chemin inverse pour retourner sur le plateau de Bure et ensuite redescendre par le même chemin.
On a pu apercevoir quelques chamois dans le pierrier. Vous en voyez un sur la photo ? 🙂
Et en arrivant en bas, on pas pu voir de jeunes marmottes qu’on s’est empressé de photographier tellement elles étaient belles.
Une fois arrivés à la voiture, nous avons repris la route direction Grenoble avec pleins de jolis souvenirs mais aussi une grosse fatigue avec cette nuit blanche.
J’ai pu faire de nombreuses randonnées depuis, mais celle-ci reste la plus belle, la plus surprenante aussi 🙂
Connaissiez vous le plateau de Bure ? Y êtes vous déjà allé ?
Wahou tes photos sont très belles. Nous avons hâte de marcher sur tes pas et de découvrir par nous même le plateau de bure.
Mais c’est GEANT ta rando, ton blog et tout tes billets qui m’intéressent!! Franchement je trouve que tu as le meilleur blog de voyage que je connaisse!! BRAVO !!!
Ah ouais magnifique ! Le faire de nuit c’est super original, mais pour un lever de soleil comme ça ça vaut carrément le coup ! J’imagine qu’en plus tous les repères sont différents, ne serait-ce que les bruits des animaux !